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Au commissariat pour avoir chanté Brassens

Au commissariat pour avoir chanté Brassens devant le palais de justice

SOCIÉTÉ. Il ne faut pas chanter du Brassens quand des policiers se trouvent pile à passer en bas de son balcon. En tout cas pas L’Hécatombe du Marché de Brives-La-Gaillarde où le moustachu à la guitare parle de «rosser les cognes»,les qualifie de «guignols» et doute de leur virilité.

C’est parce que le fait a valu 200 euros d’amende et 40 heures de travail d’intérêt général à un «gars de Rennes» le 27 mai dernier qu’une joyeuse chorale baptisée La Canaille du Midi s’est donné rendez-vous mercredi 8 juin devant le Tribunal de grande Instance des allées Jules Guesde à Toulouse.

Le lieu devait être jugé approprié par les chanteurs et chanteuses pour y entamer le quatrième couplet de la chanson gaillarde où Brassens raconte qu’une «mégère gendarmicide» fait crier à un vieux maréchal des logis: «Mort aux vaches, mort aux lois, vive l’anarchie». La police filme, comme pour un clip.

Même motif, même punition: «tout le monde s’est fait embarquer vers 18h30»,raconte un «anonyme» sur le site démosphère  qui se présente comme agenda alternatif de la région toulousaine. Et appel est aussitôt lancé à un«rassemblement de soutien devant le commissariat central».

À 21h08 un message parvient à LibéToulouse expliquant que les quelque vingt interpellés sont relâchés, mais convoqués pour le lendemain 9h30 boulevard de l’Embouchure au motif d’outrage à la nation et aux forces de l’ordre.

Selon la police, les chanteurs ne se seraient pas contentés de la chanson de Brassens mais auraient empruntés à d’autres textes jugés «offensants». Les auditions sont en cours ce jeudi matin.

Article publié sur libetoulouse.fr.

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