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Ca y est ! Aujourd’hui j’écris, c’est décidé. Hier, après un apéro au coca-light, pour être précise, au coca zéro, j’ai retrouvé un peu d’espoir en moi et sur ma capacité à lever mes blocages. En rentrant, j’ai pris une feuille de papier et j’ai noté la liste des choses à faire, dans le désordre et surtout l’objectif à atteindre. Ce matin, je suis donc confrontée à ma procrastination. Non pas que je ne fasse rien, c’est impensable, mais plutôt que je sois distraite par une multitude de petits détails quotidiens qui retiennent mon attention, comme déclarer mes impôts, acheter un téléphone, rectifier un code css, lire quelques lignes d’intérêt dans le journal, lire mes emails, chercher une musique inspirante, me préparer le 4e café de la matinée… L’énumération aurait un intérêt si elle venait appuyer ma motivation dans la lourde tâche qui est la mienne.

J’essaie de me créer des rituels forts sur lesquels me reposer. J’ai déjà bougé la lampe derrière moi qui faisait un reflet dans mon écran et qui m’empêchait, c’est elle la responsable, d’écrire. Je suis allée dans la réserve chercher un tout nouveau stylo qui, c’est lui le responsable, m’était indispensable pour griffoner les mots, les lettres de ma conscience; un crayon à papier aussi parce que j’aime bien gommer ce que j’écris. Quand j’étais enfant, je collectionnais les gommes… Allez savoir ! Un signe peut être ! Maintenant que je suis devant mon ordinateur, un livre parmi les vingtaines qui reposent sur la table, ouvert, le crayon à la main, prête à noter les moindres indices de mon point de vue à retenir et à coucher dans ma thèse, je regarde la montre et mes yeux se fixent au loin, loin dans la cour intérieure. Je respire et tente de garder le cap.

Quelle devise pourrais-je m’inventer ce matin pour éviter d’abandonner. Il est toujours plus difficile de réussir que d’échouer. Si j’arrête, alors, c’est l’échec. Si je continue…

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