updlw

PUB!

La prise de conscience du pouvoir de l’outil : l’auteur face à ses pratiques

8 janvier 2013

Par 

La deuxième séance du séminaire “Autorités calculées” fera place à Odile Farge, Doctorante en Sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8.

Odile Farge interviendra sur “La prise de conscience du pouvoir de l’outil : l’auteur face à ses pratiques”.

17 janvier 2013

de 17 h à 19h

Salle 33.3.24
Cnam – Accès 33
2 rue Conté, 75003 Paris

 

Présentation par l’auteure :

Dans nos sociétés globalisées, la « démocratisation » relative du Web a provoqué l’avancée des formats de standardisation. Nous considérons la représentation des informations, au même titre que la visualisation, comme l’expression d’un mode de pensée qui se trouve au cœur du processus de design d’interface. Ce mode de pensée, qui s’articule de plus en plus sur un système modulaire, semble se nourrir de formats prédéfinis à la création. La mise en page revêt pourtant une importance dans la structuration et la mise en avant des idées.

Notre présentation portera sur les enjeux de l’outil-logiciel dans le processus de création, thème général de notre recherche. De notre point de vue, l’outil n’est pas neutre, et la société mesure de plus en plus la place essentielle qu’il possède notamment dans la création numérique,. Le choix même du terme a une signification particulière selon le rôle que nous attribuons aux objets. Le choix de ce terme annonce déjà ce que nous attendons de lui. Il porte en ses formes, un risque élevé de standardisation.

Nous interrogerons cette problématique à partir du point de vue de l’auteur dans le champ de la littérature numérique ou encore celui du créateur dans la production d’œuvres numériques. Nous nous demanderons quelle est la place de l’outil dans leurs créations. Les directions qu’il impose et les points de vue qu’il apporte dans un champ de recherche telle que la littérature numérique nous permettront d’appréhender son influence, où la créativité devient une ressource essentielle de nos sociétés de savoir.

L’écriture numérique est une production qui nécessite des outils, des logiciels ou des technologies et qui impose des choix et des orientations qui questionnent notre acte créateur. L’écriture, au sens traditionnel du terme, est passée au second plan. Nous sommes dans l’ordre de l’organisation visuelle de la pensée et des échanges. La mise en page met au premier plan certains éléments, en retrait d’autres, articule des formes et propose certaines pratiques.

Au travers de certaines d’entre elles (découverte et apprentissage, négociation, détournement, aller-retour), nous adaptons sans cesse nos gestes dans une négociation permanente pour atteindre nos fins.

L’auteur, en s’insérant dans la logique de l’outil-logiciel et ses présupposés, peut tomber sous la fascination de celui-ci. Nous pouvons à ce titre nous demander si l’outil ne le domine pas, par la fascination qu’il exerce à son endroit. Une relation entre l’outil et l’auteur de productions littéraires ou créatrices se noue, des stratégies visuelles apparaissent dans les œuvres, sans que cela soit consciemment planifié, quelquefois sans que l’auteur ait conscience du pouvoir qu’exerce l’outil qu’il manipule. Cela transforme l’écriture dans son exploration des formes numériques de la littérature.

Les créateurs tentent aussi d’échapper à ces espaces prédéfinis qui dictent leurs conduites en jouant d’eux, en inventant des façons de faire. Comment alors échapper le plus possible à cette compromission ou au contraire, comment jouer de ces contraintes pour qu’une nouvelle création puisse émerger ? Comment conserver une part de liberté et ainsi laisser agir sa créativité ?

Les outils, et plus particulièrement les outils-logiciels, nous amènent à réfléchir et nous paraissent porteurs dans un monde où la mondialisation, Internet et les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication occupent une place de choix dans notre vie professionnelle ou personnelle.

Article publié ICI.

Au Suivant Poste

Précedent Poste

© 2024 updlw

Thème par Anders Norén